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 Les us & coutumes

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Buster

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MessageSujet: Les us & coutumes   Les us & coutumes I_icon_minitimeDim 16 Oct - 10:20

Notions d’Étiquette


Les noms propres

Dans l'Empire d'Emeraude, les samurai sont normalement les seuls à disposer d'un nom de famille. Lorsque l'on se présente, le nom de famille vient avant le prénom, ainsi, le samurai Kenji de la famille Kakita sera toujours appelé Kakita Kenji. Les prénoms des samurai sont souvent évocateurs de notions, de concepts ou de personnages illustres. Par exemple, le prénom Makoto que portent aussi bien les hommes que les femmes signifie "sincérité", alors que le prénom Aoi généralement féminin signifie "bleu".
Les heimin, hinin et eta quant à eux utilisent des prénoms du même genre accompagnés d'un surnom décrivant leur travail, l'endroit ou ils habitent ou toute autre signe permettant de les reconnaître malgré les homonymes. On trouve également beaucoup de heimin portant des prénoms qui sont en fait des adjectifs correspondent à leur fonction (bateleur, ouvrier, manoeuvre), à une caractéristique physique (gros, malingre, fort, maladif…), à un trait de caractère (audacieux, calme…) ou à tout autre évènement, anecdote, comportement, caractéristique qui permet de reconnaître l'individu.
Lorsqu'un enfant naît, il prend et conserve le prénom choisi par ses parents jusqu'à l'âge adulte, moment ou il choisit lui-même son prénom. Certains conservent cependant leur prénom d'enfant en guise de prénom d'adulte parce qu'il leur plait ou parce qu'ils voient là un moyen de respecter leurs parents. Les prénoms samurai sont donc rarement dépréciateurs car qui oserait se baptiser de manière à insulter ses ancêtres et ses ascendants directs ? Parmi les gens les plus modestes, il n'est par contre pas rare qu'un surnom prenne la place du prénom officiel.
Les artistes et les geisha en particulier ont des surnoms très évocateurs.


Les suffixes

Dans l'Empire d'Emeraude, on utilise couramment des suffixes comme –san, -sama, -kun et autres après le nom de quelqu'un quand on s'adresse à lui ou que l'on parle de lui. Certains suffixes définissent la position sociale ou la place de la personne en question (sensei par exemple désigne un maitre dans un domaine précis mais s'applique aussi souvent aux érudits et aux médecins) et d'autres visent à rappeler la relation qui lie celui qui parle à la personne à laquelle il s'adresse. Par exemple, prenons le cas ou je m'adresse au samurai Matsu Itoko :
- Matsu Itoko-san est la forme d'adresse polie classique. Matsu-san si je ne connais pas encore son prénom.
Quand je connais le nom complet d'un samurai, je n'utilise jamais le prénom sans le nom de famille à moins que nous nous connaissions suffisamment.
- si je suis d'un rang sensiblement inférieur au sien, Matsu Itoko-sama sera approprié, de même que si je veux malgré notre statut similaire lui témoigner beaucoup de respect.
- après un certain temps, Itoko-san ou même Itoko-sama peuvent être utilisés.
- si nous sommes de vieux camarades ou que je souhaite témoigner d'une certaine familiarité avec ce samurai, je m'adresserai à lui en l'appelant Itoko-kun. J'utiliserai le même suffixe –kun en parlant à un enfant de sexe masculin, à moins qu'il ne soit l'héritier d'un seigneur par exemple, ou le fils de quelqu'un auquel je dois le respect.
- si Itoko et moi avons suivi le même enseignement mais qu'il s'y est montré excellent, ou qu'il est mon aîné, voire qu'il a conquis l'estime de notre groupe d'élèves, Itoko-sempai témoignera du fait que je le considère comme mon "aîné" et mon référent bien qu'aucun rapport hiérarchique formel n'existe entres nous.
- enfin, si en public mon ami Itoko s'adresse à son épouse Matsu Hikari en l'appelant Hikari-san, il peut dans l'intimité ou dans des circonstances plus familiales, voire en présence d'un cercle d'amis, utiliser le suffixe –chan à la place, ce qui témoigne d'un lien de proximité ou de complicité entres eux. Le même suffixe peut également être employé pour parler à une fillette. –kun et –chan sont des suffixes qui marquent un lien d'amitié, de complicité ou de tendresse et il est important de ne jamais en abuser. La sensiblerie ou la vulgarité ne sont guère du gout des samurai et même des rokugani en général. Cependant, un sensei, un chef d'escouade ou un patron qui s'adresse à ses subordonnés ou à ses élèves peut employer ces suffixes sans problème, de par son rôle "d'ainé"
envers des gens "plus jeunes". Comme on le voit, le concept de respect envers les ainés et celui de respect envers les supérieurs sont étroitement imbriqués l'un dans l'autre.
Il existe de nombreux autres suffixes mais leur usage dépend essentiellement du maitre de jeu qui vous prendra en charge. Certains se contentent du strict "minimum syndical" présenté ici et d'autres préfèrent approfondir davantage cet aspect du jeu. De même, le respect de l'étiquette s'avère plus rigide dans les cours de l'Empire ou parmi les représentants de clans comme la Grue, le Phénix, le Scorpion qu'au sein d'une patrouille de bushi ou parmi les samurai des clans de la Licorne et du Crabe.
Il est à noter que le rokugani (à l'instar du japonais) possède deux variantes de la langue polie, selon que celui qui parle est de sexe féminin ou masculin. Les mots utilisés et les tournures de phrases sont distinctes et reflètent les positions respectives de l'homme et de la femme bien que l'influence du Clan de la Licorne et celle de familles matriarcales comme les Matsu ou les Otaku ait sensiblement assoupli les choses durant ces derniers siècles. Mais a priori, dans le langage poli on peut différencier l'homme de la femme par la tournure et le choix des mots employés.

Quelques notions d'Etiquette anecdotiques :
On pourrait écrire plusieurs dizaines de pages sur un tas d'occasions de la vie courante et détailler également les arts courtois, les rites funéraires ou de mariage, la cérémonie du thé et bien d'autres choses. J'ai préféré me contenter de généralités afin d'effleurer un peu la nature "exotique" de l'étiquette rokugani plutôt que de rédiger un compendium que le lecteur se sentirait probablement tenu de mémoriser.


L'Etiquette du Sabre
Chez lui, le samurai laisse généralement ses deux sabres dans leurs fourreaux (les saya) sur un reposoir, souvent devant une calligraphie ou un tableau évocateur, voire au pied du petit autel de ses ancêtres. Puisque les sabres sont censés être habités au moins par moments par les mânes des ancêtres, on veille à les entretenir soigneusement et la plupart des samurai s'inclinent ou demeurent un instant immobile avant de prendre les lames de leur reposoir.
Un katana est fait pour être dégainé de son fourreau lorsque le tranchant est tourné vers le haut. Le laisser reposer à son côté tranchant vers le bas est signe de paix. Le samurai qui tourne le fourreau de son katana de manière à mettre le tranchant vers le haut est considéré comme agressif puisqu'il se prépare à dégainer. Dans la gestuelle rokugani, retourner son sabre est considéré comme la preuve que l'on veut attaquer l'autre et suffit souvent à déclencher une échauffourée sanglante.
Comme on l'a déjà vu, heurter de son fourreau celui du sabre d'un autre samurai, toucher les épées d'un autre homme sans sa permission ou laisser son ombre les recouvrir sont autant d'insultes que nombre de samurai vengent immédiatement. Certains n'attendent même pas qu'on leur en donne la permission officielle du moment qu'il y a des témoins qui pourront attester de l'insulte. De même, il est des samurai pour considérer que le simple fait de pointer une lame nue vers leur suzerain ou le mon de celui-ci est un acte d'agression.


Dons et cadeaux :
Un cadeau n'est jamais accepté tel quel. On le refuse toujours une première fois de manière polie, ce qui amène le donateur à "insister" poliment pour vous le donner. On refuse une deuxième fois tout aussi poliment (mais pas en répétant les mêmes phrases…) et le donateur insiste à nouveau. A ce moment là, après avoir refusé deux fois, on peut accepter le cadeau. De cette manière, chacun peut juger de la sincérité de l'offre et de la sincérité de son acceptation.
Ce principe ne fonctionne bien évidemment pas quand votre suzerain ou l'Empereur vous fait un cadeau. Vous pouvez accepter avec modestie mais ne sauriez faire mine de refuser un don fait par quelqu'un qui vous est à ce point supérieur et est donc censé connaître votre valeur mieux que vous même. Offrir un cadeau "utilitaire" a un autre samurai peut s'avérer très dangereux car cela implique que vous considérez son seigneur comme incapable de veiller à ses besoins.
La plupart des cadeaux sont donc censés avoir un sens esthétique, spirituel, rappeler un souvenir, un évènement, évoquer une idée. On les accompagne souvent d'une petite déclaration expliquant leur nature et il n'est pas rare que l'on offre un jour à quelqu'un un cadeau que l'on a reçu d'une autre personne. Fondamentalement, il s'agit d'une sorte de "troc de respect" plus que d'échanges matériels. Les dons d'argent sont évidemment tout à fait indignes et insultants…
On peut acheter un cadeau, prendre un objet auquel on attache de l'importance ou même fabriquer soi-même son don. L'essentiel est que l'objet offert le soit accompagné de quelques mots lui donnant une valeur symbolique particulière. Evidemment, on préfèrera souvent un objet de valeur à un caillou trouvé sur le chemin et l'on apprécie très très peu à Rokugan les gens qui masquent des dons vulgaires sous de belles phrases …


Devant un seigneur :
On laisse ses armes avant d'être reçu. On s'incline jusqu'à terre et on ne relève les yeux qu'avec la permission du seigneur. En campagne et en armure, mettre un genou à terre et baisser la tête est suffisant mais le reste du temps, on s'agenouille complètement les mains bien à plat et on touche quasiment le sol de son front. On n'interrompt jamais ses supérieurs et il est de bon ton d'attendre qu'ils vous donnent explicitement la parole. De même, on ne se présente pas directement mais l'on attend d'être présenté ou d'obtenir la parole.
Devant un seigneur étranger ou d'un autre clan, une délégation officielle peut se voir autorisée à conserver ses armes. Celui qui veut témoigner qu'il vient en paix prendra à coeur de poser ses armes assez loin de lui sur le sol, montrant ainsi qu'il ne pourra les saisir ou dégainer rapidement.


En visite
La demeure d'un samurai est un endroit dans lequel on ne pénètre pas sans permission (à moins d'être mandaté par une autorité appropriée). Si le samurai est assez aisé pour avoir un domestique, c'est lui qui viendra accueillir les visiteurs et leur demandera de patienter pour voir si son maitre est libre. Si son maitre est absent (ou prétend l'être), le serviteur demandera au visiteur de laisser son nom et éventuellement un exemplaire de son sceau personnel afin que son maitre sache qui est venu en son absence. Le visiteur sera invité à revenir le lendemain, même si le samurai est absent pour une durée plus longue ou même pour un voyage de durée indéterminée. Ca n'est qu'au bout de quelques visites que l'on donnera des indications plus précises afin que le visiteur ne se dérange pas quotidiennement. Insister pour venir chaque jour avant de savoir à quoi s'en tenir est une marque de respect, un témoignage de grossiéreté si l'on persiste à venir ensuite alors que l'on sait très bien à quelle date reviendra l'hôte…
Evidemment, ce cérémonial n'est que rarement de mise entre proches, encore que cela puisse varier grandement d'une famille à l'autre…
Bien que cela ne se retranscrive pas forcément bien en français, les tournures de phrases employées permettent normalement au visiteur de distinguer un "revenez demain" formel signifiant que l'hôte n'est pas là en ce moment sans plus de précision d'un "revenez demain" indiquant qu'il sera bel et bien présent le jour suivant.


Au combat
Dans la mélée, chaque homme se bat et survit comme il peut mais il est possible qu'une accalmie ou les circonstances amènent deux guerriers appartenant aux camps adverses à s'affronter de manière plus ritualisée.
L'un des deux combattants peut lancer un défi en se présentant et en énonçant ses exploits afin de montrer à l'autre sa valeur et éventuellement de lui faire peur. Si le défi est relevé, il prend généralement la forme d'un duel Iaijutsu classique et l'on considérera avec un mépris violent toute personne qui interviendrait dans cet
affrontement particulier tant qu'il n'est pas résolu. La coutume veut également quand on tue un adversaire de valeur sur le champ de bataille que l'on coupe sa tête et qu'on la ramène pour l'exposer à ses alliés. Une délégation de l'armée ennemie pourra éventuellement venir la récupérer si des pourparlers ont lieu en ce sens.
Cependant, les duels en pleine bataille sont relativement rares, la plupart ont en fait lieu avant le début du combat lui-même. Durant la phase ou les généraux jaugent les troupes adverses et terminent de positionner leurs effectifs, il est en effet fréquent que quelques bushi s'avancent individuellement pour déclamer leurs noms et exploits afin d'inciter de valeureux combattants de l'armée adverse à venir les défier en duel. Certains généraux peuvent ainsi confirmer la présence d'un guerrier réputé dans les rangs adverses ou laisser à leurs subordonnés l'occasion de venger légalement quelque vendetta familiale avant l'affrontement lui-même.


La notion de pureté rokugani
Les rokugani considèrent les excréments, le sang et la chair morte comme porteurs d'impureté et susceptibles de dénaturer l'âme. En dehors des occasions intimes ou l'on y est personnellement confronté, ce sont donc les eta qui procèdent aux nombreuses tàches impliquant de telles matières et qui servent également d'hommes à tout faire. Qu'il soit hinin, heimin ou samurai, un rokugani se tiendra à distance prudente d'un eta car celui-ci étant constamment en contact avec de l'ordure, il sera forcément sale et son âme tellement impure qu'elle pourrait même affecter celle des personnes alentours. Sur le champ de bataille, le contact du sang est inévitable mais la guerre est chose honorable. On peut donc procéder après la bataille à des ablutions et des rites de purification afin de préserver son intégrité spirituelle. De même si les circonstances vous forcent à toucher de la chair morte non préparée par les cuisiniers. Mais se complaire dans la manipulation de certaines substances ou les considérer avec indifférence quand on n'a pas le statut particulier qui le permet est très mal vu au point que certains samurai
particulièrement intolérants n'hésitent pas à traiter comme un vulgaire animal toute personne qui ne procéderait pas sur le champ à des actes de contrition spirituels.
Il est à noter que même les eta dans la mesure ou ils le peuvent s'efforcent d'être le plus propre possible et de préserver un tant soit peu leur pureté spirituelle. La conséquence de cette attitude est que l'hygiène spirituelle rokugani exerce des effets bien réels sur l'hygiène physique des habitants de l'Empire. Les médecins et shugenja ont depuis longtemps compris que certaines maladies se répandaient gràce à une saleté ou une pollution suffisantes mais de leur point de vue, c'est un simple effet secondaire d'une exposition à quelque chose qui corrompt principalement l'âme. Voilà pourquoi les simples et potions de la pharmacopée rokugani sont réalisés à partir de matériaux qui ont à la fois un effet thérapeutique purement physique et des vertus de nature plus spirituelle. Il en va de même pour les heures auxquelles on administre les médicaments, pour l'aménagement de la chambre du malade qu'il est souhaitable de préserver et ainsi de suite.
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MessageSujet: Re: Les us & coutumes   Les us & coutumes I_icon_minitimeDim 16 Oct - 10:21

Us et Coutumes


Préambule
L'Empire d'Emeraude est une nation empreinte d'une multitude de traditions et la grande majorité de ses habitants en maîtrisent les bases essentielles. Ces traditions incluent non seulement les aspects religieux et spirituels mais aussi et surtout l'apparence que chacun montre aux autres. Les tabous et les attentes sociales des rokugani ne sont pas les mêmes que celle d'un occidental du 21ème siècle et si elles s'inspirent sensiblement de certains comportements typiquement japonais, une petite mise en garde s'avère nécessaire : Rokugan possède autant de points communs avec le Japon réel qu'un monde médiéval fantastique classique dans le jeu de rôle avec le Moyen-Âge occidental. Anachronismes, empreints à d'autres cultures et contresens abondent. Les gens qui connaissent bien la civilisation nippone trouveront L5A plutôt décevant sur ce plan tandis que les novices qui espèrent ainsi se familiariser avec la culture du Japon des samurai risquent de retenir de belles horreurs au milieu de choses plus proches de la réalité. On ne le dira jamais assez mais puisque ce point est éclairci, nous pouvons nous pencher sur les us et coutumes des rokugani.
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MessageSujet: Re: Les us & coutumes   Les us & coutumes I_icon_minitimeDim 16 Oct - 10:22

L'Etiquette


Dans l'Empire d'Emeraude, l'apparence prime sur bien des choses. L'honneur individuel, le respect que les autres vous donnent qui en découle relèvent à la fois de votre position sociale mais aussi de la manière dont vous vous comportez. Si les représentants des castes inférieures ont un comportement sensiblement moins codifié et strict que celui des samurai, les normes sociales sont connues de tous et bien que de nombreuses variantes existent selon les clans, les personnes et les circonstances, elles obéissent à quelques principes généraux que vous trouverez plus loin.
Les rokugani sont des gens aussi expansifs que n'importe qui mais les heimin veillent à se comporter très poliment envers les samurai et ceux-ci cherchent constamment à prouver au regard des autres leur honneur. Pour ce faire, nombre d'entres eux adoptent un comportement qui aux yeux d'un étranger semblera allier une dignité parfois pesante et de rares éclats émotifs soigneusement contrôlés afin de passer pour de simples manifestations de sincérité un peu plus prononcées. Il y a des samurai trop fort en gueule ou vraiment asociaux mais fort heureusement, rares sont les occasions ou l'on confie à ces hommes des missions ou leurs travers pourraient s'avérer lourds de conséquences…

Sincérité et Vérité

A Rokugan, la vérité est importante mais elle passe au second plan derrière la sincérité. Ce ne sont pas tant les faits qui sont importants aux yeux des rokugani que l'honneur et le statut des personnes impliquées. Pour simplifier à l'extrême, si tuer un homme en combat loyal n'est pas forcément un acte banal ou dépourvu de connotations criminelles dans certains cas, le fait que le tueur soit un simple paysan ou un honorable samurai fait toute la différence parce que leurs  motivations sont censées être justement différentes. L'exemple que nous venons d'évoquer ne doit pas être pris à la lettre mais simplement pour illustrer ce principe : celui qui agit et la manière dont il agit ont au moins autant d'importance voire même davantage que ses actes eux-mêmes.

La justice rokugani et la coutume se basent sur ce principe et favorisent donc les gens bien nés dont la réputation est sans tâche vis-à-vis de leurs égaux apparemment moins honorables ou vis-à-vis des gens d'extraction plus modestes et aux motivations censément moins élevées.
Cela ne veut pas dire que la preuve matérielle n'a pas d'importance mais que même lorsque les faits sont établis, on aura tendance à davantage considérer les motivations d'un samurai que celles d'un paysan. Les plaidoyers d'un accusé ne sont pas du tout écoutés de la même manière selon qu'il est heimin ou un samurai même si le crime est identique.

D'une certaine manière, la loyauté peut (et même doit) s'accommoder de nuances comme le mensonge. Il ne s'agit donc pas tant de dire toujours la vérité que de dire toujours quelque chose que les autres considèrent comme vraisemblable. Le principe idéologique qui sous-tend cela est très simple : si quelqu'un a un rang supérieur au mien, c'est qu'il le mérite. Sa parole est donc plus "vraie" que la mienne. Mentir ouvertement n'est pas aussi simple bien évidemment mais on contestera beaucoup moins les déclarations un peu cousues de fil blanc d'un noble daimyo influent que le témoignage apparemment authentique d'un simple samurai de garde

Le souci de maintenir en permanence une certaine image de soi va de pair avec celui de préserver l'image publique des autres (à moins d'avoir l'intention de leur nuire). Les rokugani sont de fervents adeptes du vieil adage "pas vu, pas pris" et la plupart du temps, ils ignorent ou font semblant de ne pas remarquer les manquements à l'étiquette mineurs ou les comportements déshonorants tant qu'ils peuvent être aisément "oubliés". Tout comportement qui semble volontairement provocateur ou qui témoigne visiblement du peu de maîtrise de soi que possède son auteur est par contre prétexte à d'immédiates réprimandes, publiques si nécessaires. Là encore, il y a des différences considérables selon les individus, leurs origines et les circonstances mais disons que d'une manière générale, les choses se passent ainsi : les conventions sociales sont censées s'appliquer à tous, on "ne voit pas" les manquements les moins gênants mais cette tolérance apparente se transforme brusquement en rigidité extrême dés que l'on dépasse certaines bornes ou que l'on souhaite enfoncer son interlocuteur en le déshonorant en public par exemple. Evidemment, faire comme si on ne voyait pas certaines choses ne veut pas dire qu'on ne les mentionnera pas une fois que vous aurez le dos tourné… de même, arguer de ce principe de discrétion pour ne pas dénoncer un crime n'est pas du tout considéré comme valable aux yeux des magistrats. Le respect de ce qui passe pour la vie privée d'autrui ne doit pas être un obstacle au déroulement d'une enquête.
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MessageSujet: Re: Les us & coutumes   Les us & coutumes I_icon_minitimeDim 16 Oct - 10:22

Le système idéologique


Le sacré et le profane marchent main dans la main dans l'Empire d'Emeraude. Une nation fondée par des demi-dieux dont les descendants essayent de se montrer les dignes successeurs. Notamment la notion de destinée, de karma, est cruciale et imprègne l'ensemble de la société.
En résumant une fois de plus à l'extrême, on peut dire que les rokugani sont des gens relativement fatalistes : si les choses arrivent, c'est parce qu'elles devaient arriver. Ainsi, il est normal que les seigneurs soient forcément plus honorables que ceux qui les servent car ils sont à leur place. De même, il est normal que la vie d'un vassal n'ait aucune importance au regard de celle de son suzerain car chacun des deux a une importance différente sur le plan social mais aussi métaphysique.

Une telle approche pourrait générer toutes les dérives fascisantes imaginables et d'une certaine manière, l'Empire n'est pas exempt d'arbitraire et de tyrannie. Les rebellions existent mais sont sauvagement réprimées car dans l'absolu, rien n'est censé se dresser contre "l'ordre naturel des choses". Evidemment, un joueur ne se sentira pas forcément à l'aise dans un tel système ou même s'il fait partie des 7% de la population issus de la noblesse, il n'est après tout à l'origine qu'un samurai parmi des millions d'autres. Un des aspects intéressants de L5A est justement de donner aux joueurs l'opportunité de se prononcer sur divers choix épineux : faut-il faire ce qui est juste ou ce qui est convenable ? D'ailleurs comment reconnaître ce qui est juste ? Et quand il y a deux manières d'agir apparemment équivalentes, laquelle sera la plus honorable, ou la plus indigne ?

Outre ces problèmes éthiques, l'ordre social apparemment extrêmement rigide de Rokugan n'est pas dépourvu de certains "contrepouvoirs".
Le premier d'entres eux est la Confrérie de Shinsei, c'est-à-dire les moines. Bien qu'ils ne puissent exercer aucune responsabilité extérieure à leurs congrégations, ces individus sont les héritiers du système de pensée du Petit Maître, qui donne à chacun la possibilité de cheminer sur la route de l'Illumination. Et si le système social considère que les samurai de par leur naissance sont les plus avancés sur cette voie, le Shinseisme insiste pour rappeler que nul n'en est privé et qu'elle représente un moyen pour l'individu de prouver sa valeur y compris au regard des puissances célestes. Et ce quelles que soient ses origines…
Les moines sont donc non pas des rebelles en puissance mais des gens qui peuvent se permettre de par leur statut de conseillers spirituels de rappeler aux samurai et plus généralement aux rokugani que les autres individus qui les entourent ont a priori tout autant de potentiel qu'eux sur le plan spirituel. D'ailleurs, certains courants monastiques vont jusqu'à rejeter le matérialisme, le raffinement et même l'érudition sous toutes ses formes en partant du principe qu'ils éloignent l'individu de sa véritable nature. Un aphorisme de Shinsei cher à de tels moines et qu'ils citent fréquemment est "pour l'oiseau dans le ciel, il n'y a pas de différence entre un samurai et un paysan".

L'autre "système de sécurité" intégré est tacite et relève du grand "pacte" passé entre les mortels et les dieux à l'aube de l'Empire. La notion de suzeraineté à Rokugan s'accompagne de celle de responsabilité. Le seigneur est donc responsable du bien être de ses sujets de même que l'Empereur est le garant de la prospérité matérielle et spirituelle de l'Empire. Malheur au daimyo qui abuse de ses prérogatives et montre ainsi à ses pairs et supérieurs à quel point il déshonore son rang. Il ne s'agit donc pas tant de diriger que de guider. La notion est subtile et souvent utilisée de manière abusive mais elle est censée être immanente et omniprésente.

C'est pour cela que l'on respecte ses aînés et ses supérieurs. Leur rôle est aussi de guider la nouvelle génération ou ceux qui sont sous leur responsabilité. Et lorsque celui qui a le pouvoir perd la face, son châtiment est souvent bien plus prompt et radical que lorsqu'il n'est qu'un heimin parmi bien d'autres. Cela ne veut pas dire que tous les samurai sont forcément "coincés" ou psychorigides mais que plus on occupe une place élevée dans l'ordre social et plus chaque mot que l'on prononce doit être rattaché à un ensemble qui forme un comportement honorable que nul ne doit pouvoir attaquer avec succès. Que l'on soit l'homme le plus noble du monde depuis Shinsei ou la dernière des ordures, tomber de son piédestal fait aussi mal quand on atteint le sol…
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MessageSujet: Re: Les us & coutumes   Les us & coutumes I_icon_minitimeDim 16 Oct - 10:23

Le Bushido


Bien que ce code d'honneur élaboré par le kami Akodo concerne à l'origine surtout les guerriers, il est presque sur le champ devenu le référent de l'ensemble de la caste des samurai. Que l'on serve avec une arme, des prières ou des faveurs politiques n'a pas d'importance dans le fond. L'essentiel est de servir. Le samurai sert son suzerain, le suzerain sert le clan, le clan sert l'Empereur et celui-ci est le garant mutuel de la bienveillance céleste envers les mortels et du respect de ceux-ci envers les puissances du Ciel. Les heimin et les hinin ne sont pas liés au Bushido mais il a tellement d'importance pour la caste dominante que certaines de ses notions se sont insidieusement infiltrées de manière plus ou moins ouverte dans le reste de la société.

On pourrait écrire des milliers de pages sur le Bushido (d'ailleurs, c'est bien ce que certains rokugani ont fait) sans parvenir à l'expliquer d'une manière absolue, exacte et complète. Il s'appuie cependant sur une base d'apparence simple puisque ce code ne repose que sur sept points, sept vertus. Le reste est du domaine de l'interprétation et des péripéties de l'histoire. Voici les sept vertus du Bushido.

- Honnêteté (Gi) : la vérité mesure la valeur de la vie et adhérer à ce concept définit l'existence du samurai. Néanmoins, la croyance et la coutume considèrent que les samurai ayant une âme plus pure que le reste des hommes, ils n'ont rien à craindre de la vérité et ne sauraient donc mentir. La parole d'un samurai est plus véridique que celle d'un heimin et celle de l'Empereur a plus de valeur que la parole de tous les samurai de l'Empire rassemblés.

- Courage (Yu) : le courage n'est pas l'absence de la peur mais la capacité à aller de l'avant malgré elle et malgré les conséquences. Comme le disait Akodo "combattez pour vivre car vivre permet de servir mais soyez prêt à mourir".

- Compassion (Jin) : la puissance va de pair avec un usage mesuré. Imposer sa violence par caprice ou abuser de ses privilèges envers ses inférieurs est indigne car cela salit l'âme du samurai. Dame Soleil est une puissance compatissante et ceux qui servent son héritier ne doivent pas l'oublier. Le samurai doit prêter assistance à ceux qui en ont besoin. S'il a une épée que d'autres hommes n'ont pas le droit d'avoir, c'est pour s'en servir à leur place et pas pour s'en servir contre eux.

- Courtoisie (Rei) : la force n'est rien sans le respect. Offenser l'autre est vulgaire et ce qui est vulgaire entache le nom que vous portez. L'adversaire doit être respecté, surtout s'il montre qu'il est honorable. Les samurai ne sont pas que des guerriers mais les serviteurs d'un empire hérité des dieux. Sans le respect, il n'y a pas de samurai, juste des hommes entraînés à tuer.

- Honneur (Meyo) : bien que le terme d'honorable s'applique à l'ensemble du bushido, l'honneur propre au samurai est individuel et intime. On ne peut définir cette vertu qui rassemble les six autres si ce n'est par rapport à soi-même : le samurai ne se ment pas. Il sait quels sont ses manquements et s'il veut se montrer digne, il se doit de les surpasser ou d'en accepter les conséquences. Celui qui ne veille pas sur son honneur trahit l'honneur des siens car il souille le nom qu'il porte et montre aux autres hommes que ceux qui portent ce nom sont indignes.

- Sincérité (Makoto) : bien qu'il y ait divers serments et rites accompagnés de promesses dans la vie d'un samurai (notamment quand il atteint l'âge adulte ou entre au service de son seigneur), on considère dans la vie courante que sa parole vaut acte. Un samurai n'a pas besoin de prêter serment lorsqu'il déclare qu'il va faire quelque chose. Le simple fait qu'il le dise l'engage et mettre en doute cet engagement revient à insulter le samurai. Par contre, prêter serment peut donner aux autres une impression encore plus forte de votre sincérité.

- Devoir (Chugo) : tout ce qui existe a un but et un sens. Le samurai doit servir et ne saurait se soustraire à ce qui définit jusqu'au nom de sa caste. Même l'Empereur doit s'incliner devant la volonté du Ciel et un samurai ne saurait faire moins que ceux qui sont plus grands que lui à cet égard. Le samurai sert son seigneur et aussi son clan. Sa loyauté doit être sans faille.

Théoriquement, les vertus du Bushido sont équivalentes mais dans les faits, cela est rarement le cas. Le clan du Scorpion par exemple parle beaucoup de son attachement au Devoir (à la loyauté). Les Crabes ne pratiquent pas beaucoup la Courtoisie, le Courage d'un courtisan qui défend l'honneur de son clan et celui d'un bushi qui défend ses terres ne sont pas identiques, un grand nombre de samurai ne fait preuve de Compassion qu'envers les membres de leur caste ou même uniquement envers des samurai en détresse de leur clan et ainsi de suite.
La difficulté de vivre le bushido est également au nombre des challenge qui attendent les personnages samurai à L5A.l
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