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 Kakita Tsuki

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Lerith
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MessageSujet: Kakita Tsuki   Kakita Tsuki I_icon_minitimeSam 28 Mai - 13:04

Kakita Tsuki 35933513297000991


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Nom complet : Kakita Tsuki
Âge : 15ans
Clan : La Grue

Origine : Le sud Est des terres de la Grue
Statut : Fille d'un petit seigneur de village, Kakita Yaten

Classe : Duelliste Kakita
Arme de prédilection : Katana
Équipement : Kimono léger, armure légère, éventail renforcé, arc long, Katana forgé par le clan du Dragon

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Compétences principales :
Iaijustu (art du duel) - 10
Kenjutsu (combat au sabre) - 5
Kyujutsu (tir à l'arc) - 6
Éventail de guerre - 5

Compétences secondaires :
Divination -5
Étiquette -5
Sincérité -5
Cérémonie du Thé -5
Méditation -5
Défense -5
Athlétisme -5
Équitation -5

Avantage :
"Beauté du Diable", elle ne terni pas la réputation du charme des filles Kakita
"Jeune prodige", Tsuki est un génie du duel, ses talents ont été révélés très tôt et elle se perfectionne depuis.
"Cœur de pierre", rien ne peut la détourner de ses objectifs

Faiblesse :
"Asocial", elle n'est pas du tout à l'aise en société et parle peu, un comble pour une grue !
"Obligation", en tant que jeune fille elle ne devrait pas être duelliste. Son père l'y a autorisé en échange d'un engagement qu'elle devra tenir le moment venu...
"Amères fiançailles", Tsuki est promise à un jeune général du Lion, ordre de la Fille des Cieux. En plus d'être d'un clan rival, il se pourrait que l'homme soit mêlé à un complot avec le clan de l'araignée...




Détail particulier :
 Tsuki porte dans les cheveux un ruban bleu, qui n'a pas plus de valeur pécuniaire que tous ses autres atours dignes du faste et de "l'amour du luxe" des Kakita. Pourtant, elle l'a constamment sur elle et refuse de s'en séparer.






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« Le lâche ne connaît pas la vie, le héros ne connaît pas la  mort. »
Devise de la famille Kakita
 
A quinze ans, Tsukin'était jamais sortie de chez elle ou de son village avant qu'une missive soit envoyée à son père, lui indiquant qu'elle devait se rendre à la cité impériale. Elle attendait depuis longtemps l'occasion de pouvoir faire ses preuves, démontrer qu'elle pouvait servir l'honneur de sa famille autrement que par l'art et la beauté. Les Kakita sont les meilleurs duellistes du Rokugan, pourquoi ne pourrait-elle pas prétendre à devenir l'un d'entre eux ?

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Rien n'aurait dû se passer ainsi. Fille unique, Tsuki aurait dû être courtisane ou diplomate. Sa mère, une femme de caractère et de raffinement, avait pourtant fait de son mieux pour l'élever dans le parfait alignement de la conduite "sois belle et tais-toi". Ce qu'elle est devenue, en un sens. Tsuki a grandi dans le plus grand silence, une maîtrise irréprochable de l'étiquette, et une grand savoir-faire dans la cérémonie du thé. C'est aujourd'hui une jeune fille obéissante et disciplinée qui suit à la lettre la doctrine de la famille Kakita : sois parfaite.

Elle aurait pu être la fierté de sa famille, si elle n'avait pas très tôt croisé la route des élèves du dojo de Kyo-sensei, maître duelliste. A l'âge de dix ans, elle demanda l'autorisation de suivre des cours de iaijutsu à l'académie Kakita. Sa mère refusa immédiatement, il était hors de question que son unique enfant se détourne de la voie qu'elle lui avait choisi. Son père, en revanche, lui accorda un essai. On se rendit alors compte qu'elle était un vrai prodige de cette discipline.
Ayamé s'insurgea, elle harcela maîtres et mari afin d'empêcher sa fille de devenir une duelliste : Yaten resta le seul décisionnaire malgré tout. Tsuki pourrait continuer à apprendre le Iaijutsu, à condition qu'elle remplisse aussi ses devoirs vis à vis de sa mère. Tsuki a continué de suivre une éducation stricte orientée vers l'apparat, l'étiquette et les arts. Elle est parvenue cependant à devenir une vraie duelliste, en échange d'une promesse faite à son père, et d'un long entrainement. Cette vie à double reflet lui a cependant couté son ouverture sur le monde extérieur, elle n'était jamais sortie des limites de son village, ou même de sa demeure, jusqu'à très récemment.




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Appelée à remplir une mission avec d'autres individus de clans multiples, Tsuki s'aperçut bien vite des intrigues et des complots qui se jouaient dans le Rokugan. Après avoir découvert la souillure qui se dissimulait dans une prison et détruit une forteresse souterraine remplie d'êtres décomposés et corrompus, elle ne se sentait plus aussi sûre d'elle qu'avant son départ. Pire encore, elle dû affronter l'image de son propre maître qu'elle aimait tant, Kyo-seinsei, et la lame de son sabre se brisa. Sans le soutient de ses compagnons, à qui elle avait sauvé la vie en sacrifiant son arme familiale, elle se serait surement tuée pour éviter le déshonneur sur sa famille.
De retour dans les terres de la cité impériale, et alors qu'ils cherchaient à rentrer chez eux, leurs ennuis n'étaient pas terminés. Suivis par un samourai noir, ils se rendirent compte qu'ils étaient tous marqués par le clan de l'araignée, un clan hors-la-loi retranché dans une cité souillée au sud de la muraille. Ils étaient traqués depuis leur visite dans cette prison, et les images de leurs propres alliés aux mains de l'ennemi les poursuivaient et les hantaient, comme une menace à peine implicite d'un avenir sombre.

Les fiançailles de Tsuki, ordonnées par l'impératrice, durent être retardées. Elle et ses nouveaux compagnons d'infortune durent se rendre jusque chez le Clan du Dragon pour y obtenir de l'aide. Les moines leur retirèrent cette marque, mais en payèrent le prix, le monastère fut pris d'assaut et connu de nombreux morts.Tsuki rentra chez elle avec un nouveau sabre, offert par ce clan, mais qui ne manqua pas de faire tiquer les autres membres de son clan jusque chez son seigneur. Elle qui voulait honorer sa famille commençait bien mal. L'attaque du clan de l'araignée sur sa propre demeure n'arrangeait rien. Son père exigea qu'elle quitte les terres de la Grue jusqu'à ce qu'elle soit venue à bout de ce problème. Elle aurait voulu lui faire honneur, elle ne savait que le décevoir.

Les choses s’accéléraient. Dans ses tourments elle restait hantée par l'image du combat dans les montagnes, sa propre image, plus vieille, plus  sombre... elle s'était vue, et affrontée, elle-même, devenue une redoutable combattante dans  les rangs de l'ennemi. Bien qu'elle garde à l'esprit que l'araignée use  de ce genre d'illusions pour tromper ses adversaires, elle ne pouvait  s'empêcher de penser qu'un tel destin restait possible si elle épousait Hiro Matsu, dont chacune des apparitions la déstabilise un peu plus.


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Rien n'aurait pu éviter cela, mais tout de même, rien ne l'y avait vraiment préparé. C'est en plein cœur de sa mission au Sud du Rokugan, à quelques lieues de la frontière avec l'Outre-monde, que la mère de Tsuki est venue lui annoncer ses fiançailles. Afin de renforcer les liens entre la Grue et le Lion, deux clans rivaux proche de l'Empereur, il fut décidé qu'une fille Kakita épouserait un jeune général prometteur de la famille Matsu. Ayamé, bien entendu, avait mis en valeur la "capacité" de sa fille à être choisie.
Hiro Matsu, vingt ans, déjà très réputé au sein de son clan et en dehors, a tout de suite semblé ravi de ces fiançailles. La situation aurait été différente si quelques temps plus tard l'homme n'était pas réapparu dans le camp ennemi, et à plusieurs reprises. Illusion ou réalité ? La seule chose certaine, c'est que Hiro ressemble trait pour trait à son grand père dont il a hérité le nom. L'homme serait mort au combat, mais il s'est présenté lors de l'attaque sur le village de Tsuki comme membre du clan de l'araignée. Se fait-il passer pour son petit fils afin de semer le trouble ? Le fiancé de Tsuki est-il impliqué ? Quoi qu'il en soit, il en va de son honneur, Tsuki ne peut s'en prendre directement à son futur mari... tout en devant défendre l'honneur des siens. Amères fiançailles... surtout lorsque le jeune général, intelligent et charmeur, parvient à faire poindre quelques sentiments dans le cœur de la jeune duelliste.  
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MessageSujet: Re: Kakita Tsuki   Kakita Tsuki I_icon_minitimeDim 29 Mai - 9:14

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  Kakita Yaten
"Je t'ai laissé porter le sabre comme tu l'as voulu, mais j'ai d'autres projets pour toi."

Il n'est nu besoin d'être devin pour constater à quel point Tsuki admire son père, et cherche à lui faire honneur. Ancien duelliste émérite, estropié par une blessure à la jambe dont les causes en détails demeurent inconnues pour bien des gens, Yaten est resté un homme de cour. Devenu diplomate, il a passé le plus clair de l'enfance de sa fille à la capitale.
C'est un homme dur, strict, très sévère avec sa fille qui le connait si peu. Il entretient des relations houleuses avec son épouse qu'il ne coittoie finalement que lorsque cela lui est absolument nécessaire, ils n'ont d'ailleurs eu qu'un seul enfant. On note chez lui les marques de la rigueur et de la discipline propre à la voie du bushi. Même s'il marche avec une canne, il s'impose par son aura et peu oseraient le contredire ou même hausser le ton devant lui, il inspire le respect voir la crainte.

On ignore quelle promesse le lie à sa fille, qui semble pour l'heure le décevoir chaque jour un peu plus depuis qu'elle a quitté la maison la première fois, pour se rendre à la capitale. Il n'a émit aucun avis, ni même aucun sentiment sur ses fiançailles, et semble ignorer tout ce qui pourrait la valoriser à ses yeux. Distant et solennel, il l'a froidement renvoyée après l'attaque du village, la sommant de ne plus revenir tant qu'elle n'aurait pas réglé ses problèmes avec le clan de l'araignée.





Kakita Ayamé
"N'oublies pas à qui tu t'adresse !"

a beauté est aussi grande que l'est sa médisance, c'est là la seule façon qu'a Tsuki de définir sa mère, mais elle ne le dira jamais à voix haute. Pour peu, on pourrait croire qu'Ayamé est la sœur de Tsuki et non sa mère. C'est une femme magnifique, raffinée, délicate, artiste... bref, une parfaite courtisane. C'est une spécialiste de la mise en scène, elle sait comment mettre en valeur l'ambiance, les lieux et les personnes pour s'attirer les faveurs de n'importe qui. Oui, Ayamé est une Grue comme leurs détracteurs aiment à les définir. On dit pourtant qu'elle n'a pas toujours été ainsi...

C'est cependant une femme aigrie qui a élevé sa fille dans l'unique but de prendre sa revanche sur la vie. Promise, à l'origine, à un grand général, celui-ci lui préféra au dernier moment une femme du clan du scorpion, plus belle encore et bien moins "prude" que les femmes de la Grue. Afin de sauver la face, elle fut mariée rapidement à un éclopé de son clan, bien loin des ambitions qu'elle nourrissait. Depuis la naissance de sa fille, qu'elle a eu très jeune, Ayamé nourrit l'espoir d'en faire un joyau que toute la cour se disputerait pour un mariage glorieux, qui ferait regretter à ceux qui l'ont humilié, de l'avoir ainsi laissée de côté.

Tsuki s'entend très mal avec sa mère, qu'elle sait être la cause partielle des absences de son père. Si elle obéit, car elle est une petite fille modèle, elle ne cache pas son désir d'être autrement digne du clan que par l'ambition et le faste. Ayamé accepte mal les intérêts de sa fille pour les armes, et a hâte de la voir mariée.




Kakita Kyo
"Nos alliés peuvent être plus dangereux que nos ennemis, méfies-toi."

Le vieux Kyo-sensei est le mentor de Tsuki, un grand maître du Iaijutsu. Il fut également celui de son père, d'où le profond respect que lui vouent chacun de ses élèves au dojo. De tout son entourage proche, Kyo-sensei est le seul à avoir fait preuve de bienveillance et de chaleur humaine à l'égard de la jeune duelliste depuis qu'il l'a rencontrée quand elle avait dix ans. C'est lui, d'ailleurs, qui lui a offert son éventail renforcé juste avant qu'elle ne parte pour la cité impériale.

Malgré son grand âge et ses airs de grand-père sénile, il serait naïf de croire qu'il n'est plus capable de tenir un katana. Kyo-sensei continue d'enseigner le iaijutsu et serait encore capable de vaincre beaucoup de jeunes adversaires. Tsuki vénère chacune de ses paroles et serait capable de tout pour lui.

Elle a pu eu l'occasion de le revoir depuis le début de ses aventures, mais avant de quitter le village pour un long moment, elle espère vraiment pouvoir lui parler et profiter de ses conseils. Ce sera peut-être la dernière fois, il n'est plus tout jeune après tout...    





Matsu Hiro
"J'ai hâte de vous emmener sur les terres du Lion, Tsuki-san."

Jeune homme de vingt ans, Hiro est déjà un jeune général du Lion, le clan militaire par excellence. On dit de lui qu'il est populaire, bon tacticien, et excellent bushi. On sait de lui qu'il a hérité du nom mais aussi des traits de son grand père, lui aussi un grand général mort au combat il y a cinquante ans. Il a été choisi pour épouser une fille Kakita, et a avoué son enchantement devant la beauté de Tsuki. Charmeur et d'un calme déroutant, il ne cache aucunement son intérêt à la séduire. Il semble fait fi total de la rivalité entre le Lion et la Grue qui oppose pourtant les deux clans depuis des siècles. Tsuki elle-même ne lui est pas insensible... mais la possibilité qu'il soit de mèche avec l'Araignée la trouble profondément.

Leurs fiançailles ont dû être retardées suite à une intervention de hors-la-loi sur la route des terres de la Grue. Tsuki ne l'a plus revu jusqu'à son récent voyage à travers les terres du Lion...
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MessageSujet: Re: Kakita Tsuki   Kakita Tsuki I_icon_minitimeDim 29 Mai - 9:18

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Kakita Tsuki Post-separator

 


La lune est fascinante. Immortelle, elle impose au monde un même visage que chacun est libre d’interpréter selon sa conscience ou sa poésie. Pourtant elle demeure la même, silencieuse et discrète bien qu'elle domine le ciel au milieu des étoiles. Il n'est pas un homme ou animal qui n'a pas un jour levé les yeux pour la contempler.
On m'a donné son nom, Tsuki, afin que je vive selon son exemple et son image. Kakita Tsuki du Clan de la Grue ; on voulait que je sois belle et silencieuse,  noble, parfaite en tous points. Nous les grues sommes l'exemple de l'Empire, des modèles d'honneur et de droiture, nous qui avons offert aux empereurs des épouses et transmit notre sang à des générations de souverains. Le perfectionnisme fait partie de la doctrine des Kakita, et j'ai toujours approuvé cette façon de vivre. Très tôt on m'a fait comprendre que, même si nous ne vallons pas toujours mieux qu'un autre, on doit quand même essayer car il en va de notre honneur et la mémoire de nos ancêtres. Oui, j'ai toujours suivi cette doctrine, mais peut-être pas de la façon dont on l'aurait voulu quand j'ai quitté le ventre de ma mère.
Mère... de tous, elle est celle que je déçois le plus. Kakita Ayamé, aussi belle que l'aurore. On m'a souvent fait l'éloge de sa beauté et de sa connaissance des milieux mondains. A mon âge, sa réputation et son destin ne faisaient aucun doute. Quand je me regarde dans le miroir, parfois, c'est elle que je vois. Cette beauté qui ne semble pas vouloir se ternir, on pourrait la prendre pour ma sœur. Mère est si belle, tellement belle... que cela me déplait de lui ressembler. Suis-je donc le singe de cette poupée de cire ? Je refuse d'avoir ce même visage souriant plein d'orgueil et ces longs cheveux d'argents noués en coiffes complexes. Mère... n'est pas moi. C'est pour cela que j'ai choisi de porter les cheveux court, et que je ne laisse plus transparaître la moindre émotion. Mieux vaut avoir un cœur de pierre qu'un cœur de mensonges, mère pourrait faire plier n'importe quelle âme avec ses sourires et ses belles phrases. Une courtisane... voilà ce qu'elle a toujours voulu que je sois, comme elle.
Pourtant, Kyo-sensei m'a raconté qu'elle n'a pas toujours été cette face aigrie et hautaine qui exige des autres et surtout de moi. Elle fut un modèle de douceur et de féminité lorsqu'elle vivait à la cour. Belle, populaire et promise à un grand mariage, tout lui souriait jusqu'à ce que le destin décide de lui jouer un tour cruel. Rare sujet sur lequel je pourrais être en accord avec elle, l'affront qu'elle a subit aurait mérité bien meilleure revanche que cette enfant qu'elle a engendré. Elle était promise à un grand homme, un général, très en vue, mais au dernier moment celui-ci lui a préféré une autre femme, du Clan du Scorpion qui, disait-on, était bien plus belle encore. Moi-même je refuse à dire que les femmes du scorpion connaissent la beauté, elles ne connaissent que la séduction à outrance à montrer leurs attributs avec moins de pudeur qu'elles ont d'honneur,c 'est à dire pas grand chose. Ces femmes là ne sont pas belles, et les hommes qui les préfèrent ne connaissent pas la beauté. Mère avait raison d'être en colère oui. Les scorpions se fichent de l'honneur, ils n'ont pas hésité à rompre les fiançailles d'une autre pour leurs intérêts. Humiliée, mère a été mariée à la hâte avec un autre Kakita, un "estropié". Il s'agit de mon père, et je ne saurais tolérer qu'on le nomme ainsi.
Kakita Yaten était un grand duelliste, un champion de la Grue, de ceux qui défendent l'honneur du clan et accompagnent les politiciens pour empêcher qu'on salisse leur honneur en public. Je les ai toujours admiré. Même s'il boite et marche avec une canne, c'est là la dernière blessure qu'il aura reçu et il n'a pas été vaincu pour autant. Il a dû renoncer à la voie du bushi, aujourd'hui c'est un politicien comme ceux qu'il protégeait autrefois, mais il n'a rien perdu de son aura ou de sa prestance. Ô père je ne saurais vous avouer à quel point votre rigueur et votre sévérité à mon égard furent la première source de mon désir de marcher sur vos traces....


Moi, Kakita Tsuki, je suis née de cette union sans amour ; une entente cordiale entre deux époux étrangers. Aussi loin que je me souvienne ils n'ont jamais passé une seule journée dans la même demeure sans se disputer. Père est souvent absent d'ailleurs, et j'ai grandi sans vraiment le voir. Il ne supporte pas ma mère, mère qui m'a élevée, hélas, moi le seul enfant qu'ils ont jamais eu avant de ne plus se toucher. Je suis une fille, ce que mère désirais pour ses grands projets.
Sois belle, sois sage, sois cultivée, sois gracieuse... irréprochable. Voici ce qu'a été mon éducation au début. Je devais être parfaite, montrée, présentée, faire honneur et ma famille. j'ai obéi, l'honneur est sacré pour nous les Grues.
Je pense pouvoir affirmer, sans me vanter, que je suis rapidement devenue une enfant raffinée et élégante, d'une conduite digne des miens sans le moindre écart. Pendant un certain nombre d'années je crois que mère a été satisfaite de moi et de ce que j'étais, et moi j'obéissais sans réfléchir, sans faire attention à mes propres désirs, honorer mes parents me suffisait... et me suffit toujours. Pourtant, quelque chose n'allait pas dans ma vie et j'en étais conscience. Il manquait quelque chose à ma ferveur... ce que certains appellent "le feu sacré" de la passion. Plus je devenais ce joyau Kakita, plus j'étais froide et solitaire, juste bonne à présenter comme il se doit devant les invités. Père ne prêtait guère plus attention à mes études qu'aux caprices de son épouse. je ne me rappelle pas leur avoir réclamé quoi que ce soit jusqu'à ce jour où tout a changé. A bien y réfléchir, je crois que nous n'avions jamais parlé tout court.

Quand j'eus dix ans, ma vie a pris un tournant décisif. Dans les rares moments où mère m'accordait quelque heures de paix, j'éprouvais un certain plaisir à explorer les différents coins du domaine de la Grue. Bien que notre palais soit petit comparé à ceux des grands villages de notre territoire, il était pour moi le monde. C'est un peu comme une petite ville où vivent beaucoup de familles, chacune dans sa maison, mais tous portent le même nom et les mêmes couleurs. Un jour, je suis tombée sur le dojo où des élèves duellistes s'entraînaient. J'avais étudié l'histoire des Kakita, notre école de Bushi est la meilleure du Rokugan, les empereurs s'y sont formés. Nos duellistes sont redoutés... la voie du sabre, c'est la voie de la Grue peut être plus que la politique quoi qu'en disent les détracteurs. Oui, ça, je l'ai toujours su. Et je savais que père avait étudié ici avec son mentor, Kakita Kyo-sensei, un grand duelliste lui aussi.  
Moi, j'étais juste curieuse. Je voulais en savoir plus, et j'ai commencé à discuter avec les élèves. J'ai été bien accueillie là-bas, surement parce qu'ils savaient qui était mon père. Ils m'ont parlé de lui et de ses différents combats, peut être un peu embelli mais assez pour faire monter en moi une fierté que je ne connaissais pas vis-à-vis de ma mère. j'avais la volonté d'être à la hauteur, d'être à sa mesure. Un jour, l'un d'eux m'a proposer de m'essayer au iaijutsu, juste pour me montrer, avec des sabres en bois. Nous étions enfants, je me suis prêtée volontiers à ce jeu quelques minutes ; sans me douter que Kyo-sensei nous regardait.


Je me souviendrai toujours de ce soir précis, où je suis rentrée chez moi sans prêter la moindre attention à la énième dispute entre mes deux parents. Je n'avais même pas réalisé, en prenant placeà  table, que mon nom était cité toutes les trois phrases. En me voyant ils ont cessé de crier, enfin pendant un temps. Mère s'est alors mise à me reprocher, dans un long et interminable monologue, de perdre mon temps au dojo avec avec les duellistes au lieu de me consacrer aux arts et à l'étiquette. J'étais pourtant douée pour tout ça aussi, et je travaillais comme elle me le demandais. Elle disait qu'à cause de moi, Kyo-sensei était venu importuner mon père. J'ai demandé pardon et je n'ai pas cherché à me justifier. Père, lui, n'a pas prononcé un mot et il a quitté la table peu après comme à son habitude.
C'est le lendemain matin seulement qu'il a demandé à me voir et qu'il a annulé toutes mes leçons malgré les protestations de mère. Il m'a conduite au dojo sans dire un mot, et devant lui, Kyo-sensei m'a demandé d'affronter plusieurs de ses élèves. Ma technique était clairement maladroite et je manquait de pratique, les mouvements étaient imparfaits et incertains, j'en ai tout de même battu quatre du même âge que moi. Les mots de Kyo-sensei ont alors marqué mon esprit à jamais :


"Elle a acquit d'instinct et en quelques heures ce que certains mettent des mois, voir des années à entrevoir. Ta fille a un don qui peut la rendre redoutable. Cette enfant est un jeune prodige du iaijutsu, Yaten-san, exactement comme son père au même âge."
 

Ainsi, je n'étais pas juste le reflet de ma mère, ou un joyau sur sa couronne destiné à faire baver d'envie ceux qui l'avaient humilié ou profité de son malheur pour la railler. J'étais capable de beaucoup plus, tellement plus... de suivre une voie honorable, une voir de la Grue telle que je l'imaginais. Rigueur, discipline, perfectionnisme... honneur... pour la gloire de mon père.
Je reconnais que j'ai supplié mon père pour la première fois de ma vie, j'ai insisté pour qu'il me laisse apprendre aux côtés de Kyo-sensei. J'ai promis tout ce qu'il m'a demandé de promettre, juré de suivre mes leçons sur l'étiquette et la cérémonie du thé, la danse et les autres affaires des femmes. Il a fini par céder au prix d'un pacte d'obligation. Je lui dois tout ce que j'ai obtenu, et j'ai le devoir de lui obéir. Il semble avoir un projet pour moi dont il me parlera le moment venu. A ce jour encore, j'ignore de quoi il s'agit.
Les années ont passé, cinq exactement. L'ai appris le iaijutsu et le kenjutsu au dojo, mais aussi le Kyujutsu ou l'art du tir à l'arc, et la maîtrise des éventails de guerre. Les armes me sont précieuses, je suis devenue une adulte, une femme et une duelliste. A cela j'ai sacrifié ma vie sociale. Peu m'importe d'avoir du temps libre ou des amis, entraînement et rigueur seuls permettent d'atteindre la perfection. Mes journées se succédaient, toujours les mêmes, et cela aurait pu continuer longtemps si cette lettre n'était pas arrivée, un jour, sur le bureau de père au retour de son voyage.


A nouveau, un beau matin, il me convoqua dans son bureau. Cette fois-ci il me remit un pli émanant d'un haut dignitaire de la cité impériale. On m'avait désigné pour m'y rendre, munie de cette lettre de recommandation, et de faire ce que l'on m'ordonnerait. Je devais partir le jour-même. Bien sûr mère désapprouvait mais personne n'irait désobéir à un ordre émanant de la cité impériale. j'ai dit aurevoir à mes parents et j'ai quitté le domaine pour ma toute première fois en quinze ans, accompagnée d'un de nos serviteurs.
Je quittais les terres de la Grue, sous le regard blanc d'une pleine lune dominant le ciel, sans savoir ce qui m'attendait.

 
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MessageSujet: Re: Kakita Tsuki   Kakita Tsuki I_icon_minitimeDim 29 Mai - 9:20

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La capitale était bien différente de ce que je m'étais imaginée. Cette ville immense surpassait tout ce que j'avais connu et que je croyais découvrir. Je n'étais pas mécontente d'avoir un serviteur avec moi qui connaissait les rues et avait un bon sens de l'orientation. je remerciais intérieurement mon père de l'avoir envoyé avec moi, il avait certainement anticipé ma première réaction et ne voulait pas que sa fille s'affiche ainsi perdue dans la cité, aux yeux de tous.
Je me suis retrouvée dans l'antichambre d'un ministre, à suivre des yeux une servante qui faisait des allers et retours pour servir le thé à d'autres invités reçus en même temps que moi. J'ai reconnu un homme en armure du clan du Lion et un shugenja chauve du clan du Phénix, il y avait aussi un colosse en armure bleue sombre qui portait l'insigne du crabe.
Peu après, d'est un ministre qui est arrivé pour nous dire ce qu'il attendait de nous. C'est pendant cet entretient que j'ai appris que je me trouvais en présence d'un vétéran du Lion, Kei Matsu, et que l'autre avait, comme moi, été envoyé par son supérieur des terres du Phénix. Il s'est tout de suite montré aimable avec moi. Le dernier, je n'ai jamais appris son nom, il ne parlait jamais et n'était pas très engageant à approcher. Quand le ministre nous a donné l'ordre de mission il est tout simplement sortit pour nous attendre dehors.
Notre tâche était simple : une prison située de l'autre côté de la muraille, sur un île un peu plus au large des côtes du Rokugan, n'envoyait plus de rapport depuis quinze jours. Ce n'était pas si alarmant en soi, mais il fallait quand même y envoyer quelqu'un. Visiblement faire appeler des sous-fifres des émissaires de chaque clan était la meilleure option et la moins couteuse.

En chemin, j'ai fait la connaissance du shugenja, Asako Herobumi. Il faut dire que les autres parlaient peu, moi la première. Le guerrier du Crabe chevauchait en avant, le soldat du Lion affûtait sa hache dans un crissement de pierre de taille insupportable, et moi j'avais la conversation d'une tombe. j'avais un peu de peine pour cet aimable personne qui n'avait que de bonnes intentions et faisait des montagnes de politesses comme s'il craignait que je ne me vexe pour un rien. Est-ce donc l'image que le monde avait de nous ? S'ils n'avaient fréquenté que des Grues comme mère, cela ne m'étonne guère.
En quelques jours de voyage, j'ai découvert le monde et porté mon regard sur ces routes que j'empruntais pour la première fois. Ce premier voyage n'a pas apporté que de beaux paysages, les terres du Crabe sont bien tristes et bien mortes. J'avais du mal au début, à comprendre pourquoi ils la défendent avec autant d'acharnement au lieu de s'installer plus au Nord, mais j'ai vite compris que s'ils ne restaient pas ici la corruption remonterait avec leur retraite. La moindre parcelle de ce sol était importante pour protéger les autres.

Je me suis sentie incroyablement mal à l'aise dans cette région, et rassurée à la fois. C'était une sensation vraiment bizarre. Herobumi-san n'était pas mieux. Seuls les deux soldats semblaient bien le vivre. je suppose que lorsqu'on a connu maintes guerres, ce genre de lieu n'a plus aucun impact sur vous.
Quand nous sommes arrivé au port, après avoir longé la muraille, le dispositif de sécurité était impressionnant. une, peut-être deux garnisons juste pour surveiller un embarcadère uniquement dédié au transport vers la prison. J'étais stupéfaite, bien que je n'en montrait rien. Herobumi-san, en revanche, cachait bien mal ses émotions. Mon serviteur a insisté pour nous accompagner ; selon lui il n'y avait qu'à s'entretenir avec le gouverneur de la prison avant de repartir. Nous l'avons donc emmené.


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A la prison, on nous attendait. Le gouverneur en personne nous a accueilli. Lui semblait en parfaite santé, ce n'était pas le cas du reste de la prison. Il y avait peu de gardes, aucun prisonnier visible. Pour une prison de haute sécurité je me suis d'abord laissé convaincre que c'était normal. Mais l'ambiance dans ce lieu était dérangeante, on était tous d'accord là-dessus. Après un bref entretient, on nous a assigné dans une chambre pour la nuit. On m'a fait la grâce d'un paravent pour me séparer des hommes ; aucun d'entre nous n'avait le cœur à dormir. Il y avait clairement un problème ici.

Quand le soleil s'est couché et que les murs ont commencé à grincer, nous ne nous sentions plus du tout en sécurité. Ce sentiment s'est rapidement confirmé. Nous étions à peine sortit dans le couloir que les murs se sont mit à bouger, comme si le bâtiment entier était vivant. Le malheureux serviteur qui avait insisté pour me suivre s'est fait happer par le mur et y a disparu dans une série de craquement sinistres. Une mort atroce, il a dû sentir chacun de ses os se briser. Dans le trou que son corps a laissé, nous avons vu se déplacer une forme noire et visqueuse : de la souillure. La prison toute entière était corrompue.
Nous avons couru dans les couloirs, espérant atteindre un endroit sûr mais lequel ? Nous étions piégés sur cette île. Par réflexe, le lieu qui nous a semblé plus sûr était le bureau du gouverneur. Il n'y avait plus aucun garde dans les couloirs,aucun serviteur, aucun secrétaire... même dans le bureau, il n'y avait personne. Tout était silencieux, nous en avons profité pour fouiller. Il n'a pas été long de comprendre ce qui se passait ici : les derniers rapports du gouverneurs n'étaient qu'une suite de lignes confuses qui ne voulaient même plus rien dire, comme s'il avait perdu l'esprit ou exécuté des gestes mécaniques sans réfléchir. Cela avait commencé progressivement des semaines plus tôt, ses notes avaient été de plus en plus confuses. Qu'avait-il bien pu se passer ici ?

En descendant dans les souterrains, nous avons compris ce qui était arrivé à la plupart des gardes de la prison. Nous avons découvert leurs cadavres en décomposition, ainsi que ceux de nombreux prisonniers devant une grande porte entrouverte. Une porte immense d'autre moins six mètres de haut. Derrière cette porte, ce que nous avons vu aurait fait pâlir bon nombre d'hommes. Des êtres humaines avaient servi de cobayes, des morceaux de cadavres pourrissaient sur des tables, des morceaux de prisonniers, de gardes, et même d'autres créatures pas toutes reconnaissables. Ce laboratoire terrifiant grouillait de vermine et de livres suintant d'une substance noire que nous ne voulions pas toucher.
Tout au fond, il y avait une immense salle, d'où émanait une lumière verte pulsante. pour l'atteindre, il nous a fallu affronter plusieurs êtres suintants et corrompus dont nous ne pouvions dire s'ils étaient morts ou vivants. Tout au bout, nous avons retrouvé le gouverneur qui n'avait plus rien d'humain. Etait-il possédé ? Conscient ? Etait-il coupable ou victime ? Impossible de le savoir mais il devait périr, c'était la seule certitude. Il fallait le tuer avant que cette chose dont on entendait le cœur battre ne se réveille.
Le tuer ne fut pas difficile, empêcher la chose de se réveiller en revanche... s'avéra impossible. A peine l'homme gisait-il au sol que la galerie commença à s'écrouler sur nous. Nous nous sommes réfugiés derrière une autre porte au fond qui donnait sur une galerie en dessous, juste derrière la porte. La cour de la prison s'était entièrement effondrée. on voyait les remparts au dessus de nous et le jour pointer à l'horizon. Nous étions épuisés, blessés pour certains, et devant nous se tenait un monstre de plus de six mètres de haut, la hauteur de la porte. Une créature bipède à trois visages dont un que Herobumi-san semblait connaître. Il m'a raconté plus tard que c'était le visage de son frère. Nous avons tenté de nous défendre mais nous étions à bout de forces. Je reconnais que j'ai cru voir mon heure arriver. C'est au moment où j'ai cru apercevoir une silhouette sur les remparts que Herobumi-san a eu une idée. Je ne sais pas sil il aurait mieux fait de s'abstenir, toujours est-il que ce jour là il nous a peut-être sauvé la vie en invoquant l'élément de l'air. Élément qu'il m'avait avoué instable chez lui, il n'avait aucun contrôle sur le vent et cela pouvait s'avérer catastrophique : ce fut le cas. Une gigantesque tornade a rasé le bâtiment. Nous avons tout juste eu le temps de nous plaquer au sol, et la silhouette en hauteur de se protéger derrière un immense éventail métallique. Tout ce qui se trouvait à plus d'un mètre du sol a été désintégré. Hérobumi-san avait détruit ce monstre, il avait aussi saigné ses propres mains à blanc sous la puissance du sort.

La silhouette qui est descendue à notre rencontre l'a presque assommé sous ses cris, le traitant de fou, qu'il avait failli tous nous tuer. Son aura en imposait, elle m'a impressionné. J'ai reconnu sur son armure émeraude l'emblème des dragons. Elle était impressionnante. Le crabe semblait la connaître, ils avaient même l'air amis. Nous avons relevé le soldat du lion qui en avait pris plein la figure malgré sa combattivité exceptionnelle et on nous a ramené. La garnison n'avait pas manqué la destruction de la prison, cela avait au moins le mérite de les avoir attiré à notre secours.

Ils n'ont pas pour autant été tendre avec nous, on s'en souviendra de leur hospitalité. Ils nous ont traîné dans des baraques une fois sur le port et nous ont tous déshabillés, brûlé nos vêtements et fait examiné par des drôles de personnes en kimono blanc. Je n'étais pas vraiment à l'aise nue devant des hommes, mais j'ai laissé faire, supposant que ce soient des médecins locaux ou quelque chose du genre. Du moment que le drap entre nous empêchait que les autres me voient. On nous a aspergé avec de l'eau brûlante et on a versé quelque chose sur nos armes pour les purifier. Enfin, la fin du calvaire, on nous a donné des kimonos aux couleurs du crabe pour nous rhabiller. Je me souviens avoir pensé qu'ils doivent changer souvent de vêtements dans ces campements. J'ai appris plus tard, de la bouche de notre "guide" taciturne, que s'ils avaient trouvé sur nous la moindre trace de souillure incurable, ils nous auraient tué sur place. J'ai réalisé à quel point cet endroit était dangereux mais aussi à quel point on pouvait se sentir protégés avec ces gens-là. Le Crabe m'inspire beaucoup de respect aujourd'hui.
Notre mission était terminée. Les soldats de la garnison nous ont autorisé à rester un ou deux jours de plus afin de prendre du repos, au fond ce ne sont pas de mauvais bougre. Ils nous ont même laissé nous entraîner avec la dragonne aux éventails le matin suivant. Je l'ai vite appréciée et je crois qu'elle m'a trouvé sympathique aussi malgré les préjugés évident qu'elle -comme le reste du monde- porte sur mon clan. Ce séjour fut instructif et il aurait pu se finir sur une note que je qualifierait de positive. Herobumi et moi avons commencé à nous connaître à force de discuter, Kei-san était trop occupé à découvrir les coutumes locales des crabes qui se battent pour tout et rien. Une simple cuillère cassée a déclenché une bagarre générale dans la tente où nous prenions notre repas. J'aurais pu m'attarder sur ce manque de contrôle mais ce qui a surtout attiré mon attention c'était la raison pour laquelle Kei-san avait cassé cette cuillère. La voix forte, hautaine et méprisante de ma mère l'avait énervé avant même de la voir... comment le blâmer ? Moi la première, j'ai eu un sursaut d'agacement. Je suis sortie de la tente pour voir que je ne m'étais pas trompée. Mère était là, dans ce lieu où je n'imaginais pas la voir poser le pieds : un camp militaire. Elle avait le culot de demander un accueil digne de son rang... et moi je restais là, froide et silencieuse, attendre de savoir pourquoi, ô kamis, elle me poursuivait jusqu'ici.
Elle s'est avancée vers moi, accompagnée d'un jeune homme en kimono couleur fauve aux motifs noirs, la stature et le maintient droit d'un bushi discipliné, mais le sourire mi-amusé mi-courtois de celui qui devait rire intérieurement de tout ce cirque provoqué par l'exigeante Kakita Ayamé. Herobumi m'a rejoint, afin de se présenter dans les règles. Je voyais bien qu'il essayait de m'aider à endurer la situation, alors que derrière nous les cris, les coups et les baguettes volantes faisaient bouger la tente.

"Tsuki, tu connais la volonté de la Fille des Cieux à vouloir renforcer les liens entre les clans rivaux, pour le bien de l'Empire. Je te présente Matsu Hiro, futur général du Lion. Tu as été choisie pour devenir sa femme."

Obéir, j'étais d'accord. Je ne me suis pas posée la question sur ce sujet, la seule que je me suis posée c'était "Est-ce urgent au point que vous veniez jusqu'ici me l'annoncer au lieu d'attendre mon retour ?" ; heureusement je n'ai rien dit à voix haute. Je me suis contentée de hocher la tête et de m'incliner devant cet homme. Il m'a sourit, et quand mère a tourné les talons pour rejoindre son carrosse, il m'a fait un clin d’œil ; je n'ai pas compris. Ils sont partit tous les deux, sans un mot de plus. Je suis restée interloquée quelques minutes à entendre sans écouter les quelques crabes qui se moquaient gentiment de moi, jusqu'à ce que Herobumi-san décide d'arrêter la bagarre dans la tente en... invoquant l'air à nouveau.
Il a rasé le camp tout entier. On a dû rentrer plus tôt que prévu avec une note de frais longue comme le bras pour le Phoenix, et un rapport confus à rendre au ministre de la cité impériale.  
 
 
-Fin du chapitre 1-
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MessageSujet: Re: Kakita Tsuki   Kakita Tsuki I_icon_minitimeDim 29 Mai - 9:21

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Les jours suivants ont été, peut-être, les plus étranges de ma vie ; c'est dire si j'avais déjà vu des choses étranges pourtant depuis le début de ce voyage. Entre les clans, les prisons, les créatures suintantes et corrompues et les tornades tranchantes de Herobumi, je n'étais pas triste de retourner à cette civilisation qui nous attendait à la capitale. Je pensais que nous allions rendre notre rapport et rentrer chez nous. Je me voyais déjà reprendre l'entraînement avec Kyo-sensei. J'en avais presque oublié cette histoire de mariage.
De retour dans la demeure du ministre, nous avons été accueilli par ses reproches. Selon lui, nous aurions dû ramener des preuves de notre enquêtes, et ils nous a sommé de retourner là-bas pour en chercher. Nous avons eu beau lui expliquer qu'il n'y avait plus rien là-bas à chercher, il n'a rien voulu entendre. J'ai tâché de rester sage et obéissante malgré l'absurdité de cet ordre. Pour ne rien arranger à la situation, mère est arrivée alors que nous allions partir. Elle m'a ordonné de me rendre à l'ambassade de la Grue avant de repartir, le départ selon elle pouvait largement attendre notre conversation. Elle était accompagnée de Hiro-sama qui m'a tendu une fleur de lotus avant de la suivre. Les autres étaient hilares, moi je ne comprenais rien. Nous nous sommes donné rendez-vous à l'auberge centrale quand nous serions tous prêts, j'étais d'accord pour que nous partions sitôt que mère m'aurait dit ce qu'elle voulait me dire, quelques oit l'heure.
Comme je le pensais, cet entretient n'a été d'aucun intérêt ni même d'une quelconque utilité. Mère n'a fait que me faire la morale pendant une heure en me rappelant quel devrait être mon image et mon rang auprès du clan du Lion  une fois mariée. Elle m'a fait l'éloge de Hiro-Sama et de sa réputation, ce qui m'a le plus surpris. Rien d'autre, j'étais dépitée mais je suis restée de marbre. Quand elle a eu fini, j'ai pris congé sans un mot. Dehors, Hiro-sama semblait attendre ; il portait une armure que je n'avais jamais vu que dans les livres, sublime. Une armure noire et fauve, ornée d'une crinière de lion. Il était splendide. Lorsqu'il m'a annoncé qu'il avait décidé de partir avec nous vers la muraille je me souviens avoir pensé que la présence d'un tel guerrier serait une chance formidable. Je réalise après coup que ce sont là les premiers mots que nous avons échangé. J'étais mal à l'aise, c'est vrai, au vu des circonstances, et je ne me suis pas éternisée. Après lui avoir dit où nous devions nous rendre il m'a suivi pour rejoindre les autres. Ils ont aussi été surpris de le voir nous suivre mais il les a tout aussi impressionné que moi.

Nous avons donc quitté la capitale moins d'un jour après y avoir remit les pieds. Sur le moment c'est vrai qu'on a presque regretté notre décision après quelques heures de marche et le crépuscule qui faisait son œuvre. Nous étions épuisés. Finalement, nous avons décidé de nous arrêter dans une auberge, Hiro-sama a proposé de payer les chambres, c'était fort aimable de sa part. J'étais trop confuse encore pour savoir comment me comporter face à cette situation, j'ai donc laissé à Herobumi le soin de le remercier et je suis sortie méditer. Il semblait qu'ils l'aimaient tous bien, ou du moins qu'ils appréciaient son caractère. Peut-être que ce serait un bon mariage après tout, c'est ce que j'ai pensé, jusqu'à mon retour dans l'auberge. je suis montée dans la chambre que l'on m'a indiquée et c'est là que j'ai vu que Hiro-sama y était déjà endormi. Il avait fait installer deux futons sur le sol côte à côte. C'était... rapide, un peu trop. Je me souviens m'être couchée et je n'ai pas osé bouger de la nuit, j'osais à peine respirer. J'ai relativement mal dormi cette nuit-là et je ne me suis levée qu'après que je l'ai entendu quitter la chambre au matin. Comment faisait-il pour être aussi calme et détendu comme si tout ceci allait de soi dans son esprit ?
Hiro-sama a commencé à semer le trouble dans mon esprit à moi, de cette façon. C'était loin d'être fini.

Le lendemain, le voyage a repris sans qu'il y ai le moindre problème. Nous avons gagné les terres du Crabe sans rencontrer d'obstacle. En revanche, à l'approche du village que nous avions quitté un peu plus tôt -qui était en pleine reconstruction- et c'est là que nous avons croisé un individus paniqué qui courrait vers nous. Le village n'était pas loin du camp du crabe et pourtant quelque chose de mauvais s'en dégageait. A peine le malheureux était-il arrivé à notre hauteur qu'il s'écroula sur le chemin dans un bruit mou et spongieux. Nous ne voulions pas l'approcher. Dans la foulée, plusieurs soldats du Crabe se sont approché de nous et nous ont demandé de rejoindre le camp, d'urgence. Ce n'est que lorsque nous sommes arrivés que nous nous sommes aperçu que Hiro-sama n'était plus avec nous. Peut-être était-il allé aider nos hôtes...?

Nous étions prêt à aller le chercher, quand un samourai noir, masqué de blanc, est apparu. Il a sortit une arme qui changeait de forme à chaque fois qu'il affrontait l'un de nous. Le plus étonnant dans cette histoire, c'est que personne dans le camp ne semblait le voir hormis ceux qu'il attaquait. Il n'a échangé que quelques passes, et a disparu avant que je ne puisse le toucher avec la lame de mon katana que Herobumi-san avait enflammé. Cela nous a conforté dans l'idée que nous devions à tout prix retourner sur nos pas. Nous sommes donc retourné sur la route, en direction du village.
Il n'y avait plus personne là-bas, un vrai village fantôme. Pourtant, quelque chose n'allait pas, nous ne nous sentions pas à l'aise, observés. Je ne me souviens pas très bien comment, à un moment donné, l'un de nous a cru voir Hiro-sama marcher dans une rue et disparaitre dans une maison. Dans cette maison nous avons trouvé une trappe ouverte, conduisant dans un souterrain dont les murs étaient couvert d'une substance luisante.


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En remontant ce tunnel, nous avons certainement perdu plus d'une heure. Nous sommes allé loin, bien plus loin que la muraille et nous le savions. Une fois arrivés à cette grande porte, et à l'humidité des parois, nous avons compris qu'il s'agissait d'un passage sous la baie de la prison détruite. Les formes sur la porte et la matière verte suintante évoquaient clairement la créature que nous avions affronté entre ses murs. A ce moment là, j'ignore ce qui me terrifiait le plus entre revenir ici, et le fait de savoir Hiro-sama victime, peut-être complice, de ces manigances. Oui, l'idée a commencé à émerger à ce moment là.
J'étais troublée, car dans cette forteresse souterraine, je l'ai revu. Nous avons passé cette porte et traversé ce qui ressemblait à une immense bibliothèque dont les livres auraient fait pâlir les inquisiteurs du phœnix tant il y avait là des traités occultes. Nous l'avons vu en contrebas d'une salle d'étude, passer une porte. Je ne sais plus très bien comment j'ai été séparée des autres mais je l'ai suivi, seule. Herobumi a été retenu par un "Oni" et j'ai entendu des combats derrière moi. J'ai hésité, mais je suis promise à Hiro-sama, pour l'honneur de ma famille, je devais comprendre et être en mesure de prouver qu'il s'agissait d'un leurre... ou de l'arrêter. Seulement il m'attendait. Cet homme avait attendu que je me retrouve seule pour s'arrêter et me sourire. Il faisait sombre mais ses traits ne me laissaient pas de doute.

"Je veux que nos clans retrouvent la place qui leur est due dans le Rokugan, Tsuki-san. Tu es ma fiancée, je veux que tu me suive."

J'ai vraiment vu mon univers s'écrouler. J'ai vraiment cru que mon honneur, et celui de mon père, serait entaché à jamais par ces fiançailles avec un traître, un félon, un partisan des ombres que j'avais pourtant commencé à apprécier. Je voulais le tuer, en finir avec cette situation. Mais j'ignorais qu'une vingtaine de mètres en arrière, Herobumi avait ouvert une mauvaise porte et s'était fait repérer par une vingtaine d'autres "oni" de cette forteresse. Il a, une fois encore, invoqué un sort de vent qui a fait s'écrouler sur nous toute l'architecture souterraine. Le temps de cligner des yeux, Hiro-sama avait disparu. J'ai été rejoint par mes compagnons, et nous sommes sortit juste à temps à l'air libre en suivant seule voie possible, juste à temps pour voir au loin l'île de la prison s'écrouler sur elle-même et se retrouver immergée par la mer. Le spectacle était à couper le souffle, mais nous n'avons pas eu le temps de nous reposer.
Sur cet énorme rocher où nous étions, il était aussi, et pas tout seul. J'ai vraiment pensé à ce moment là que je devrais le voir mourir, ses traits au soleil du matin ne faisaient pas de doute selon moi bien qu'il porte une armure noire et qu'il me paraisse plus pâle. Mais quand nous avons tous vu arriver ces gens qui nous étaient proche, un pour chacun de nous, j'ai commencé à douter. Je ne connaissais pas les autres personnes, mais je me suis retrouvée face à Kyo-sensei. C'était impossible, il ne quitte jamais le dojo. Sans savoir qui j'affrontais, je songeais désormais à un sortilège occulte, après tout c'était logique. Peut-être que ce Hiro-sama était lui aussi une illusion ?

Autour de moi, je voyais les autres se battre. Je ne pouvais pas me permettre de perdre du temps. Je me suis mise ne position de iaijutsu. Il était mon maître, ou du moins son image, je me devais de combattre ainsi. Si ce n'était qu'un leurre, je le battrais et prouverai ainsi la supercherie. Si je devais perdre, alors je mourrais dans l'honneur après avoir compris que j'avais été formée par un traître.
Après nous être toisé mutuellement, nous avons dégainé. Tout est allé très vite, j'entends encore le son des deux lames qui se parent. L'onde de choc a balayé le rocher, j'ai entendu Herobumi-san être projeté à la mer. Les secondes qui ont suivi, je les revois, ces longues secondes la fissure sur ma lame, j'ai cru perdre. En un sens, j'ai perdu. Ma lame s'est brisée, je l'ai vu voler à quelques mètres et se planter dans le sol avant que l'image de mon maître ne disparaisse en une fumée sombre. C'était bien une illusion, une puissante illusion. Je suis tombée à genoux, mon esprit n'était plus là, il s'était brisé avec le katana de mon père.
J'étais si anéantie que je n'ai pas réalisé les effets de mon geste. L'onde de choc avait non seulement détruit l'image de mon maître et envoyé Herobumi-san prendre un bain de mer, mais elle avait aussi détruit les autres illusions. Toutes sauf une... celle de Hiro-sama, resté en hauteur. Il a disparu dans un dernier signe à mon égard, je ne le regardais pas.

Quand les sentinelles du Crabe sont arrivées, j'avais ramassé les fragments brisés de mon katana. Une fois en sécurité dans leurs tentes de "purification", je leur ai demandé de ne pas la brûler, de la purifier aussi, de me la laisser. S'il n'y avait pas eu ce crabe, pourtant peu loquace, pour me dire que mon honneur était intact car je n'avais pas perdu mais accompli un exploit et sauvé la vie de 5 personnes, j'aurais probablement choisi la mort.
Sur le chemin du retour, Hiro-sama n'est jamais réapparu. Une fois rentrés à la capitale, nous nous sommes tous séparés. Chacun a dû retourner à son ambassade afin de vérifier que ses proches étaient encore en vie. Seul Herobumi-san m'a raccompagné à la Maison de la Grue pour tirer au clair cette affaire de lion. J'étais angoissée à l'idée de trouver mon père et de lui dire ce que j'avais fait. C'est ma mère que j'ai trouvé. Elle était encore là. Je n'ai pas donné de détails sur nos aventures, je ne lui ai même pas parlé de la lame. Mais je l'ai interrogée à propos de Hiro-sama.

"Il n'est jamais revenu avec moi à la capitale. Sitôt après votre rencontre chez ces paysans il s'en est retourné sur ses terres. Il souhaite ardemment te revoir je crois que tu lui plais."

Pour une fois, elle avait l'air un petit peu fière de moi. Elle a commencé à m'en faire son éloge, ce qui était surprenant, presque autant que de savoir que la personne qui nous avait suivi en se faisant passer pour Hiro-sama, personne d'autre que nous ne l'avait vu. Aux dires de tous, nous étions seuls. Quelqu'un avait pourtant bel et bien payé l'auberge...

"... il n'a que vingt ans, et pourtant il est déjà général. C'est un parti de choix Tsuki alors ne me déçois pas, et ne déçois pas ton père."

Même quand elle ne le cherche pas, elle sait comment frapper là où ça fait mal. Je me suis levée, et je suis sortie en lui disant qu'elle avait toujours su choisir pour moi, un brin cynique. J'ai raccompagné mon ami à la porte, et je suis montée dans la chambre que l'on m'a assigné. Cette nuit-là je n'ai pas dormi. J'ai écrit à mon père, je lui ai dit toute la vérité et j'ai imploré son pardon.
Durant les deux semaines qui ont suivi, il ne m'a pas répondu. Je n'ai adressé la parole à personne.


-Fin du chapitre 2-  
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