[{Ouvert à tous] Nouveau départ

Messages : 59 Date d'inscription : 31/05/2016

Le choc fait craquer mes os. Je sens la vibration de l'impact résonner dans mes muscles, mes tendons et ma tête.
Je reprend mes esprits, la douleur revient comme une vague tandis que la brume rouge commence à m'envelopper. Je ne suis plus que douleur, je ne vois plus rien si ce n'est que le rouge m'entourant.

Je suis là, allongé au sol, a la merci de mes adversaires, du sang s'écoulant de chaque parcelle de mon corps. Je sens l'ichor chaud et poisseux couler doucement sur ma peau, ce contact devenait apaisant, même s'il était annonciateur d'une fin peu glorieuse, j'y retrouvais ce par quoi j'étais né et ce par quoi je voulais mourir. Quoi de mieux pour un être comme moi de mourir face à l'impie, face aux imposteurs et à ceux nous ayant tout pris ?

Je suis étendu en croix, le visage contre le sol encore chaud, un sourire aux lèvres. Doucement, je m'engourdi

Je roule au sol, sonnée par l'impact. On dirait qu'il ne bouge plus, par contre les deux autres ont bougé je l'ai perçu. Et cette brume... vient-elle de cette femme ou de la présence dans les bois ?

"... fichus mages"

Je peux parler tiens, ce que je sais, je l'ai appris de la même caste. L'impact a été trop fort, il va mourir. Je peux l'achever, je peux le laisser mourir et chercher à sauver ma peau, ou je peux...

Mon regard se pose sur une pierre pointue à côté de ma tête. Est-ce un signe ? Je m'en empare, aux aguets, la chose peut sortir du bois à tout instant, la femme pourrait être bien pire. Je n'aurais peut-être même pas les quelques secondes nécessaires pour... ça.

Je roule brusquement vers l'iblis et lève le bras tenant la pierre, dans l'élan je l'aurais presque frappé avec, mais c'est vers son thorax que je vise.

"Uruz..."

Alors que je trace la rune de guérison sur sa peau, le trait de chair se teinte de bleu. Au fond de moi la peur m'envahit brusquement, ces quelques secondes vont me couter cher... je les sens plus proche que jamais.

Messages : 55 Date d'inscription : 06/06/2016

Alors que l’elfe appliquait sa rune sur la poitrine de l’iblis moribond, Elle senti la présence d'une personne derrière elle, et très proche. La femme en cuir les observait, l’air plutôt interloqué.

… tu soignes quelqu’un qui veut te tuer… compassion ou idiotie ? murmura-t-elle

Elle tourna subitement la tête vers l’endroit où se trouvait sa cible initiale et s’éloigna de l’elfe pour disparaître dans la brume épaisse.

Arrivée rapidement au centre de la clairière, elle tendit ses mains en prononçant un mot étrange, la brume commença à disparaitre presque instantanément, dispersée par un vent violent.

- Hé ! La femme est à moi… alors soit tu pars… soit tu sors mon lapin… qu’on en discute...

La femme réajusta ses gants et observa un bref instant ses diverses blessures. Puis son regard se posa sur l’unique fleur qui avait survécu au massacre surement commis par l’Iblis.

Messages : 52 Date d'inscription : 29/05/2016

Ma foi puisque je suis réclamé l'heure est venue d'entrer en scène et d'apporter ma touche au vaudeville qui s'y met en place, je sors du couvert des arbre pour entrer sous celui de la brume infernale, le visage couvert pour en filtrer l'incommodante atmosphère viciée.

Au premier pas à l'intérieur du cercle de fumée écarlate je signe et commence à me déplacer pas à pas vers la gauche en longeant le pourtour intérieur de la flaque de brouillard.
Peut-être est-il possible d'aiguiser le sentiment patriotique des deux autres encore un peu.

"Tu n'as aucun droit sur les libres citoyens de l'Union, engeance. Retourne dans ton trou putride ou je t'y renverrais par la force."

Je poursuis mon parcours, pas à pas, prêt à dégainer, ne sachant pas vraiment d'ou viendra l'assaut.

Messages : 59 Date d'inscription : 31/05/2016

Le rouge fini de disparaître de ma vision. Je pensais que le noir allait prendre le dessus et qu'il allait m'envelopper dans son doux linceul mais non. C'est une pointe de blanc qui m'enserre, m'enlace comme une maîtresse. Le blanc se fait plus présent et prend des teintes bleutées.
J'ai l'impression de flotté, d'être dans un océan de bien-être qui me fait reprendre conscience de chaque particules de mon corps. Comme si chaque cellule était prise d'une nouvelle énergie et que je les sentait s'activer pour fermer au plus vite mes plaies.

Un seul de mes yeux s'ouvre, l'autre est tenu fermé par une masse visqueuse de sang coagulé et surement un peu de pus. Je vois au dessus de moi une elfe... La même elfe qu'avant ? Je ne pense pas, elle semble être des tribus aquatiques de l'Union...

Hey, petit poisson... Tu as tué les chiens de Hieron ? Ou il faut que je me relève et m'en occupe ?

Je cachais au maximum la douleur que je ressentais à nouveau dans tout mon corps. Shaytan était reparti, je ressentais a nouveau... Tout revenait d'un coup comme une gifle donné par un géant. Ce n'était pas les douleurs physiques qui étaient le plus dures à récupérer...
Je toussais, déboussolé par ce soudain retour à la normal, aspergeant de sang et d'un peu de bile (ou peut-être un peu de vomi) celle qui me soignait

J'ai la tête qui tourne, déjà que je n'étais pas au mieux de ma forme. Il semble que le troisième soit sortit de sa cachette mais je n'en suis pas certaine. je l'entends parler mais j'ai perdu trop d'énergie... cet iblis était vraiment au bord du gouffre. Je l'entends qui tousse et qui va jusqu'à m'asperger de mucus et de sang en se redressant. Je me soucierai plus tard de mon tabard souillé, j'en ai vu d'autres.

J'empoigne mon arc d'une main et tente de me redresser... je suis lente, trop lente. Je souffle, j'ai du mal à reprendre une respiration normale et ce brouillard n'y arrange rien.

"Je ne suis pas ici... pour me battre. Je veux seulement rentrer chez moi..."

Messages : 55 Date d'inscription : 06/06/2016

La femme en cuir regardait l’homme qui venait de l’interpeller.

- T'as dit quoi grosse m… ?

Elle fit mine de faire un pas en avant vers lui mais s’arrêta net, ne finissant pas sa phrase.

Hum… combien de temps déjà, une, deux, trois nuit… plus le reste… fait chier… ça va être plus compliqué maintenant. Et je fais quoi du gars… je suis quand même un peu crevée… puis faut que je retourne jusqu’à la roulotte qui doit être à 3 heures de marche de l’autre côté… hum…

Elle entendit vaguement les mots de l’elfe, elle aussi semblait pressée de quitter cet endroit.

Je crois qu'elle reunit à elle seule tout le bon sens de la zone.

Elle cracha un peu de sang par terre.

- La nuit va être longue… C’est d’accord mon lapin… « l’engeance » - ajouta-t-elle d’un ton moqueur - rentre dans son trou… alors au revoir… à jamais… j’espère.

Elle fit un simple geste d’au revoir et se dirigea vers la femme qui à présent était contre un tronc d’arbre et bâillonnée, tout en restant attentive au moindre agissement de l’homme.

Messages : 52 Date d'inscription : 29/05/2016

Quitter les lieux...? Quelle arrogance.

"Nous nous séparerons lorsque je t'aurais renvoyée dans la fange d'ou tu es sortie."

Je signe à nouveau, sur un cylindre d'environs deux mètres de diamètre la brume se rétracte, provisoirement, et je m'élance à la poursuite de la créature mais une pensée me traverse l'esprit. Qu'est ce qui a bien pu provoquer de telles blessures à ce démon? Peu importe, j'interrogerais sa victime une fois le danger écarté.

La lame d'acier jaillit, de l'autre main j'envois un sac de poudre et d'un mélange de limaille de fer et de sel dont l'explosion devrait grêler l'impie et la gêner dans son déplacement de façons à la cueillir à l'épée en la rejoignant.

Messages : 59 Date d'inscription : 31/05/2016

Quitter le combat... Si seulement les choses étaient si facile. De nos jours rien n'est simple il faut lutter, encore et toujours, se battre pour un bout de terre, pour la vie des autres ou parfois juste pour un peu d'or. Alors on se bat, on s'affronte dans des combats sans réelle motivation à en perdre la vie inutilement.
La vie, c'est ce qui donne tout son sel à la lutte, c'est ce qui nous fait sentir vivant l'espace des quelques instants où l'on se jette dans la mêlée. C'est pour quoi je me bats, pour ressentir ce plaisir de s'abandonner, de savoir si ma vie s’arrêtera là ou si les Dieux ne me veulent toujours pas à leurs cotés. Cette elfe est trop faible, trop fragile... Elle ne se bat pas pour sa vie, elle veut juste fuir... Jamais elle n'arrivera a gagner avec cet état d'esprit là.

Je rassemble mes dernières forces. Je vais faire appel à lui une nouvelle fois, j'en mourrais peut-être. Je ne suis pas sur de pouvoir prendre un dernier coup mais bon. Je jouirais au moins de la plus belle des morts.
Mes membres vacillent alors que je tente de me redresser. Il me faudra Sa puissance pour arriver à quoi que ce soit.
D'entre mes lèvres sort un murmure, une incantation que je connais si bien :

Alshshaytan al'akbar , wa'ana 'abki alan,
Jaranid alshshaytan yati li,
Yumkinuk musaeadati l mukafahat eaduwwi,
Ma 'ant hulafa' li 'an tafeal ma taerifuh jayidaan...

A la fin de chaque phrase des entailles apparaissent sur mon corps, lacérant si et là mon corps déjà meurtri. Le sang coule alors qu'une fumée d'un rouge sang commence à m'envelopper.

Petit poisson, tu rentreras chez toi. Il semble y avoir un adversaire qui puisse me donner la mort, profite en pour fuir

[HRP] Invocation en cours pour mon perso. C'est stopable encore pendant "ce tour" de jeu :)

Messages : 74 Date d'inscription : 03/07/2016 Age : 28

Cela fait un moment que je l'ai remarquée, cette colonne de fumée qui s'élève, en plein cœur du bois dans lequel j'ai perdu mon chemin. Un campement sans doute, je prie les dieux, pour qu'ils ne soient pas hostiles, peut-être sauront-ils m'indiquer le bon chemin, me suis-je dit en prenant cette direction. Cela fait un moment que je marche vers le feu qui doit en être à l'origine. dans la pénombre, manquant à chaque pas de me prendre les pieds dans des racines, luttant contre la sylve. Mais au bout d'un moment, mon nez a senti l'odeur portée par le vent. Désagréable, des cadavres... le repas de la troupe qui campent là-bas, c'est la seule pensée qui m'empêche de perdre espoir, je n'ai aucune envie de tomber sur un autre charnier.

J'arrive enfin à l'orée de la clairière, encore envelopper dans les ombres de ce qui se révèle être un feu de forêt. Mais tout espoir n'est pas perdu je distingue, dans l'étrange brume qui a pris possession des lieux, des silhouettes, difficilement, impossible de déterminer quoi que ce soit de mon point de vue, aussi je me décide à attendre et observer, tentant de dissimuler ma présence aux personnes présentes, jusqu'à ce que la brume se dissipe ou qu'ils en sortent.

A la lisière du bosquet, éclairée par moment par les flammes, il est apparu une silhouette vétue de divers tissus, de loques et de foulards, sous ses derniers, brille par intermittence le feu se reflétant sur le métal.

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